Les Vagues

« Je voudrais m’attaquer à ce livre comme si j’avais conscience du passage du temps, de l’âge et de la mort. Quel scandale, quel scandale, de laisser passer tout ce temps, et de me pencher sur le pont pour le regarder couler ! » Virginia Woolf, Journal d’un écrivain (1953).

« Partir des Vagues, roman où s’entrecroisent les monologues de six voix qui jamais ne dialoguent mais souvent se répondent, sur huit tableaux, de l’enfance à la maturité. Partir de la rencontre  » ici et maintenant » entre ce texte et six acteurs, « nous qui n’avons pas vingt-cinq ans », à l’heure où  » tout frémit, tout s’ébranle ». C’est-à-dire pour nous partir du centre du roman. Ça commence là. Au présent. Et sans refaire le chemin à l’envers, convoquons l’enfance, l’adolescence, nos propres souvenirs ou ceux de Louis, Bernard, Susan, Rhoda, Neville et Jinny. Tentons, à travers la discontinuité des perceptions, avec la violence des débuts et leur douceur parfois, de nous laisser transpercer par les premières « flèches aiguës » des sensations. Mais le temps passe, creuse les sillons, les ornières ; « et il semble parfois que le choix ait été fait pour nous. » La mort fait irruption. Sur scène, le vide. La flèche du temps s’accélère et nous sommes emportés. « Commençons un nouveau chapitre, observons la formation d’une expérience étrange, inconnue, terrifiante et non identifiée. » Projetons-nous en avant, dans l’angoisse du temps qui passe, qu’on perd, qui fige. Et rêvons au théâtre de la mort où « tout doit se passer  » maintenant » et  » ici » parmi les spectateurs. » Marion Stoufflet, Guillaume Vincent

 

 

Equipe

Mise en scène et adaptation : Guillaume Vincent

Avec Lucas Anglarès, Louis Garrel, Alice Le Strat, Pauline Lorillard, Cyril Texier, Susann Vogel

Traduction : Cécile Wajsbroy
Dramaturgie et adaptation : Marion Stoufflet
Scénographie : Laurianne Scimemi
Costumes : Magali Murbach
Lumière : François Fauvel
Son : Camille Houard
Régie générale : Niko Joubert

Tournée

Première étape de ce travail présentée dans le cadre d’un atelier du groupe XXXIV de l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg en octobre 2002.

Du 9 au 13 novembre 2004 – Théâtre national de Bretagne

Production

Cie MidiMinuit, le Théâtre National de Bretagne – Rennes, le Théâtre National de Strasbourg.
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National.