Songes et Métamorphoses

Une création de Guillaume Vincent

Les Métamorphoses, de Guillaume Vincent, librement inspiré d’Ovide
Le Songe d’une nuit d’été, de Shakespeare, traduit par Jean-Michel Déprats

 

Songes et Métamorphoses est un spectacle en deux parties : Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, précédé par Les Métamorphoses, une pièce écrite par Guillaume Vincent dans les traces du Songe. Pour reprendre les mots de Shakespeare : « Deux fruits charmants moulés sur une seule tige. »

« Aborder Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, c’est presque envisager de monter trois pièces différentes. L’une aurait pour personnages principaux l’orgueilleuse Titania et le jaloux Obéron, la seconde évoquerait un quatuor amoureux pris au piège des jeux de l’amour et du hasard, et enfin la troisième verrait des artisans essayant bon an mal an de répéter Pyrame et Thisbé. Shakespeare réunit cependant les trois pièces durant le spectacle proposé par les artisans pour les noces de Thésée et Hippolyta ; aux trois premières s’ajoute donc une quatrième pièce…

En tant que metteur en scène, comment aborder ces hybridations hasardeuses ? Comment gérer « l’accord de ce désaccord » ? S’agirait-il de lisser les différences pour essayer d’arracher une unité volontairement mise à mal ? Pourquoi ne pas s’amuser plutôt à exalter ces différences en les abordant avec une telle schizophrénie qu’on pourrait donner l’illusion qu’il s’agit de trois pièces mises en scène par trois metteurs en scène différents ? C’est le pari que je voudrais faire avec ma mise en scène. »

Guillaume Vincent

Robin [Puck] Si nous, ombres, vous avons offensés,
Pensez alors (et tout est réparé)
Qu’ici vous n’avez fait que sommeiller
Lorsque ces visions vous apparaissaient.
Et ce thème faible et vain,
Qui ne crée guère qu’un rêve,
Gentils spectateurs, ne le blâmez pas.
Pardon, nous ferons mieux la prochaine fois.
Aussi vrai que je suis un honnête Puck,
Si nous avons la chance imméritée
D’échapper à vos sifflets de serpent,
Nous vous consolerons avant longtemps ;
Sinon, traitez Puck de menteur.
À tous bonne nuit de tout cœur.
Si nous sommes amis, applaudissez bien fort ;
Et Robin saura réparer ses torts.

Le Songe d’une nuit d’été, William Shakespeare, éditions Gallimard, Folio Théâtre, 2003, trad. Jean-Michel Déprats.

 

Les Métamorphoses

Les Métamorphoses est une sorte de prologue hypertrophié, d’une durée quasi équivalente au Songe d’une nuit d’été. Composé de cinq tableaux, Narcisse, Hermaphrodite, Pygmalion, Myrrha, Procné, il convoque les figures mythiques d’Ovide en les déplaçant dans des situations actuelles : un groupe d’enfants joue Narcisse lors du spectacle de fin d’année, des lycéens interprètent Myrrha dans leur option théâtre…  Ces tableaux sont comme des variations, dans lesquelles les interprètes s’interrogent sur l’incarnation, la représentation, et sur leur rapport à leur propre identité, à la manière des artisans dans le Songe.

MIRA : Où m’entraîne ma passion ? Quel est le but de mes efforts ? Ô dieux, je vous en supplie, prévenez un inceste, opposez-vous au crime que je médite, si toutefois c’est bien là un crime. Tous les autres animaux s’accouplent sans choix ; il n’y a point de honte pour une génisse à sentir son père peser sur ses reins, le cheval fait de sa fille son épouse. Heureux les êtres qui jouissent de ce privilège ! Les scrupules de l’homme ont créé des lois méchantes et ce que la nature permet, des arrêts jaloux le défendent. Il existe des peuples chez qui la tendresse filiale se double d’amoureux désir. Suis-je assez malheureuse de n’être point née parmi eux ! Loin de moi, espoirs interdits !

Les Métamorphoses, Myrrha, tableau 4, Guillaume Vincent.

 

Équipe

Mise en scène et texte : Guillaume Vincent

Avec Elsa Agnès, Paul-Marie Barbier, Lucie Ben Bâta, Candice Bouchet, Jeanne Cherhal, Emilie Incerti Formentini, Elsa Guedj, Florence Janas, Hector Manuel, Estelle Meyer, Alexandre Michel, Philippe Orivel, Makita Samba, Kyoko Takenaka, Charles Van de Vyver, Gerard Watkins, Charles-Henri Wolff
Et la participation de David Jourdain, Muriel Valat et de quatre enfants
Musiques de Benjamin Britten, Felix Mendelssohn, Henry Purcell

Traduction Jean-Michel Déprats
Dramaturgie Marion Stoufflet
Scénographie François Gauthier-Lafaye
En collaboration avec James Brandily et Pierre Guilhem Coste
Lumières Niko Joubert
En collaboration avec César Godefroy
Composition musicale Olivier Pasquet et Philippe Orivel
Son Géraldine Foucault
En collaboration avec Florent Dalmas
Costumes Lucie Durand
En collaboration avec Elisabeth Cerqueira et Gwenn Tillenon
Collaboration mouvement Stéfany Ganachaud
Assistanat à la mise en scène Jane Piot
Répétiteur enfants Pierre-François Pommier
Régie générale et vidéo Edouard Trichet Lespagnol
Régie plateau Muriel Valat et David Jourdain
Régie micros Rose Bruneau
Perruques et maquillages Justine Denis et Mytil Brimeur
Marionnette Bérangère Vantusso
Moulage Anne Leray
Photo Décor Flavie Trichet Lespagnol
Coach vocal Marlene Schaff
Communication/diffusion Ninon Leclère et Marion Pons
Production Laure Duqué et Simon Gelin
Crédit photos Elisabeth Carecchio
Stagiaires Emma Depoid, Héloïse Fressoz, Boris Le MénelecMusiques de Benjamin Britten, Felix Mendelssohn, Henry Purcel

Durée du spectacle 4h avec entracte

Production

Cie MidiMinuit

Coproduction

La Comédie de Reims-CDN, Odéon-théâtre de l’Europe, l’Ircam-Centre Pompidou, CDN Besançon Franche-Comté, Le Lieu unique scène nationale de Nantes, le Printemps des Comédiens, le Centre Dramatique National Orléans/Loiret/Centre, La scène nationale d’Albi, Théâtre de Caen, Comédie de Caen-Centre dramatique national de Normandie, Le TANDEM-Scène nationale, Le Cratère, scène nationale d’Alès, Théâtre Ouvert-centre national des dramaturgies contemporaines.

Avec le soutien de

La Colline-théâtre national, l’Arcadi Ile-de-France, la Ménagerie de verre, la Maison d’arrêt de Fresnes, la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, l’Opéra de Rouen, Astérios spectacles, La Maison Louis Jouvet / ENSAD LR et avec le dispositif d’insertion de L’ESAD du Théâtre National de Bretagne

Le décor est réalisé par les ateliers du Théâtre du Nord-CDN Lille Tourcoing, les ateliers de L’Odéon et les ateliers du CDN de Caen.
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National.
Commande musicale : Ircam-Centre Pompidou. Parties électroniques de l’œuvre réalisées dans les studios de l’Ircam-Centre Pompidou.
Le texte Les Métamorphoses a reçu le soutien du fond SACD théâtre.

La Cie MidiMinuit est soutenue par la DRAC Ile-de-France-Ministère de la Culture et de la Communication.

Tournée 2017 – 2018

Le 28 septembre 2017 (lecture) et le 30 septembre 2017 (Myrrha) – Princeton
Du 5 au 9 décembre 2017 – Théâtre National de Bretagne – Rennes
Les 13 et 14 décembre 2017 – Théâtre de Lorient

Tournée 2016 – 2017

Du 7 au 9 et du 13 au 16 octobre 2016 – Comédie de Reims – CDN
Le 18 novembre 2016 – Avant Seine – Théâtre de Colombes
Les 23 et 24 novembre 2016 – Espace Malraux-Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie
Du 30 novembre au 4 décembre 2016 – Théâtre du Nord-CDN Lille Tourcoing Nord Pas-de-Calais
Les 13 et 14 décembre 2016 – Scène nationale de Saint-Nazaire
Les 11 – 12 – 13 janvier 2017 – Le Lieu Unique-Scène nationale de Nantes
Les 19 et 20 janvier 2017 – Le Parvis-Scène nationale de Tarbes
Les 25 et 26 janvier 2017 – Scène Nationale d’Albi
Les 2 – 3 – 4 février 2017 – CDN Orléans Loiret Centre
Du 9 au 12 février 2017 – CDN Besançon Franche-Comté
Les 23 et 24 février 2017 – Le Cratère-Scène Nationale d’Alès
Les 8 et 9 mars 2017 – Théâtre de Caen
Les 14 et 15 mars 2017 – Le Quai – CDN Angers Pays de la Loire
Les 23 et 24 mars 2017 – Le TANDEM – scène nationale de Douai
Du 19 avril au 20 mai 2017 – L’Odéon-théâtre de l’Europe
Les 23,24 et 25 juin 2017 – Le Printemps des Comédiens – Montpellier

Presse

Libération : « Les métamorphoses d’une nuit d’été »

« Dans le magnifique spectacle de Guillaume Vincent, Ovide et Shakespeare s’allient pour brouiller tout repère entre rêve, fiction et réalité (…) Tous les acteurs de ce spectacle dense, ambitieux et néanmoins hyper accessible, sont captivants. » Anne Diatkine – 04 mai 2017

Le Monde : « Ovide et Shakespeare, comme dans un rêve »

« Il est signé par Guillaume ­Vincent, un metteur en scène – et auteur – qui, à 40 ans, a tracé un des chemins les plus intéressants dans le paysage français, avec une esthétique forte, relevant d’une forme de baroque contemporain. Songes et Métamorphoses dure quatre heures, mais elles passent comme dans un rêve, porté par la fraîcheur et l’allant d’une formidable troupe de jeunes comédiens. » Fabienne Darge – 5 mai 2017

Les Inrocks : « Vertiges de la mue »

« Guillaume Vincent témoigne de sa fascination pour les mues qui s’opèrent dans les corps quand ils laissent grandir en eux le rêve de devenir comédien. […] Réunissant dans cette création hors norme ce qui a compté dans son désir de devenir metteur en scène, Guillaume Vincent témoigne avec générosité de sa passion pour le théâtre. » Patrick Sourd – 26 avril 2017

Huffington Post : « Comment on se réveille après Songes et Métamorphoses »

« Humour, dynamisme et passion sont au cœur de ces mises en scène. Tout est au service du théâtre même la scénographie. Les images s’incrustent les unes dans les autres. Tout est prétexte à la scène de théâtre, au jeu et au travestissement. » Savannah Macé – 6 mai 2017

Médiapart : « Songes et métamorphoses, un hommage au théâtre entre rêve et réalité »

« S’affranchissant des codes, mêlant les styles, entrecroisant fantasme et réalité, Guillaume Vincent signe une pièce hybride, entre tragédie noire et comédie picaresque, unissant habilement Ovide à Shakespeare. Porté par une troupe de comédiens hauts en couleurs, ce spectacle intense, vibrant et hilarant séduit et fascine. Un moment hors du temps à découvrir sans tarder. Passionnant ! » Olivier Frégaville-Gratian d’Amore – 10 mai 2017

Les Echos : « Un grand rêve de théâtre signé Guillaume Vincent »

« La forme flamboyante n’empêche pas d’aborder les questions de fond : l’âpreté de l’existence, l’art et l’amour qui transcendent les genres, la violence des sentiments… Le metteur en scène insuffle une envie sauvage à ses comédiens, tous excellents. Quand le théâtre se pare d’habits de fée, que vie et rêve se confondent sur scène, on ne peut qu’applaudir à tout rompre. Et se rendre à l’évidence : Guillaume Vincent est de l’étoffe des grands. » – Ph. Chevilley – 17 novembre 2016

I/o Gazette des Festivals

« Ce qui fait la réussite de ce « Songes et métamorphoses » […] : on y prend à bras-le-corps la joie, l’amour, la tristesse ou la colère, et on nous permet alors d’y expérimenter ensemble, à travers ce long, ambitieux et généreux geste artistique, l’étrangeté jouissive du théâtre, qui est aussi celle d’être amoureux : cette douce sensation de bêtise, de se laisser volontairement emporter par ce qui est peut-être une illusion, qui nous fragilise et nous ahurit un peu, mais nous fait nous sentir pleins. »  – Youssef Ghali – novembre 2016

France Culture

La Dispute (20 juin 2016) – Arnaud Laporte et ses invités parlent de Myrrha, une des métamorphoses présentée au Printemps des Comédiens en juin 2016